Berlin-Pune, mise à l'épreuve de 6 ans d'études...

Me voici au crépuscule de mes études d'architecture: 6 années passionnantes mais théoriques de projets et d'utopies. Pour mon diplome je souhaite mettre ce que j'ai appris au service des autres. Un peu de chamboulement dans ma vie de petite européenne : trois mois de stage dans une ONG à Pune, en Inde...

mercredi 2 décembre 2009

Airport blues

Voila c’est sans doute le dernier message de ce blog.

Mumbai

International airport.

19 :55

Apres trois mois de séjour en Inde me voici de retour dans ce grand aéroport, particulièrement froid, longiligne et gris. La femme assise a coté de moi lorgne mon écran sans pouvoir ( je suppose) déchiffrer un mot. Apres trois mois de difficultés a se faire comprendre, j’aurais souhaité pouvoir rentrer en France ou au moins voyager avec Air France. Je sens comme une flemme de parler allemand… de mélanger avec l’anglais, de balbutier, de ne pas pouvoir m’exprimer parfaitement..

Tant de banalités lorsque j’ai tellement à raconter… par où commencer ? le trajet terriblement long de mon hôtel à Colaba (pointe de la presqu’ile de Mumbai) jusqu’à l’aéroport, il nous aura fallu quasiment deux heures… deux heures de réflexion sur la ville incroyable qu’est Bombay. Comme toutes ses villes qui ont eu un passé remarquable et un présent explosif, Bombay est passionnante. Je sens comme une attirance vers cette ville terrifiante et envoutante. Peut-être lors d’un prochain voyage…

J’ai réfléchi durant ce trajet en taxi que j’aimerai que vous conserviez de ce blog un souvenir autre qu’un carnet de voyage. Ce séjour ne fut pas un voyage. C’était un expérience de vie, mais pas un récit d’évènement se situant dans différent endroit et finalement ce que j’ai fait et raconté n’a rien d’extraordinaire. J’aurais aimé avoir plus de temps a consacrer á ce blog et pouvoir multiplié les articles sur cette fresque mouvante qu’est l’Inde d’aujourd’hui. Mes articles écrit jusqu’à présent n’ont rien exhaustifs, ni, finalement d’objectif. Je ne vous ai pas décrit l’Inde de façon objective, mais d’une façon personnelle et émotive. Ce blog parle de l’inde vue par Caroline. C’est l’Inde que j’ai ressenti, qui m’a touché, qui m’a plu et m’a choqué.

Je pourrais vous dire, en Inde il y a des enfants qui vivent et meurent dans la rue, ça sent la pisse et les gens crachent. Je pourrait vous décrire comment les bâtiments anciens sont détruit ou délaissé et comment les architectes font fortune en construisant des villes dénuée d’Humanité. Je pourrais vous décrire de façon froide, mais objective, l’horreur d’un pays en développement où la surpopulation le traditionalisme et le capitalisme crées une misère inévitable.

A quoi servirait une telle description ? c’est la question que j’aimerai poser à ma collègue de travail diplômée de Cambridge (en Math., ce qui ne m’aide malheureusement pas à améliorer mon opinion sur les scientifiques…) qui s’évertue à montrer sur facebook des photographies misérabilistes de gamine chiant dans la rue d’un slum.

Si je vous décrivais l’Inde de cette manière qu’est que ça nous apporterait ? à vous qui suivez mon expérience et à moi qui tente d’y voir plus clair dans mes sentiments ? Rien. Vous vous diriez : « ah, c’est donc vraiment aussi terrible qu’on nous le raconte dans les pays pauvres ! » génial. Vous seriez bien avancé. Et je vous aurez bien caché tout ce qui rend l’Inde extraordinaire.

L’Inde est un pays si complexe que chaque regard posé sur ce hall d’aéroport mériterai un paragraphe. Par exemple : l’obésité dans les pays à croissance ultra-rapide. Qui a dit que le régime végétarien est bon pour la santé ? ma chef est végétarien mais n’aime pas les légumes. Au déjeuner, elle a deux aloo paratha (sorte de crêpe aux pommes de terre) et une boite de sucreries indiennes qui sont délicieuses mais qui mêlent avec art sucres et graisses en excès.

Pour en revenir à Bombay, c’est une ville digne des récits d’Italo Calvino, ou du Cinquième élément. C’est une ville tellement dense que l’on peut réellement parler de profondeur urbaine. Les couches s’entassent. Les quartiers anciens aux rues étroites sont surmontés de pont autoroutiers congestionnés qui recouvrent le crépuscule d’un brouillard brunâtre. Mais ne vous imaginez pas un paysage cauchemardesque… c’est là, où la magie de Bombay agit… la ville est fondue dans des nuances de couleur que seules les villes du Sud savent revêtir. La mer en toile de fond vient terminer le panorama d’une ville qui ne dort pas.

Un de mes endroit préféré dans cette ville que je ne connais pas, c’est Marine Drive. Une promenade en front de mer de plusieurs kilomètre que la population vient envahir à l’heure de la Passegiata. La mer et le ciel ne font plus qu’un et la surpopulation indienne observe, les pieds balançant dans le vide.

Ce sont ce genre de tableau, d’ambiance, que je voudrais que vous retiendriez de mon blog. Les indiens vivent. Un milliard d’êtres humains terriblement différents les uns des autres qui se meuvent dans un pays immense et si petit à la fois. 

Je ne sais pas ce que cette expérience m’aura apprit finalement. Peut-être de ne pas juger trop vite. Ou d’essayer du moins. Peut-être de ne pas paniquer… ou essayer du moins !

Cette expérience m’aura définitivement convaincu de garder les yeux ouverts. Même quand ça fait mal, même quand c’est trop et qu’on en a marre… qu’on est fatigué et qu’on aimerait avoir un bain chaud et l’électricité toute la journée. Ca apprend à quel point notre planète est riche de culture, et si instable en même temps.

Ma valise est pleine à craquer de chose pas si importante. J’éprouve un sentiment mélancolique et soulagé en même temps. L’Inde c’est fatiguant. J’admire mon amie Susan (ma colloc-collègue-copine américaine) qui a 22 ans et qui est enchaine son sixième et dernier mois de stage chez Shelter. Mes trois mois m’ont suffit. Je me lasse lentement de la cuisine indienne a chaque repas… que c’est cliché !

Hier soir et ce matin, Susan et moi avons cassé la tirelire. On a disjoncté et pour fêter mon départ nous sommes aller mangé dans le meilleur (et le plus couteux) hôtel de Bombay, le Trident. Non , parce que pour information au cas où vous seriez tenté de dépenser une fortune dans un hôtel a Bombay : le Taj hôtel est impressionnant de l’extérieur, mais ne vaut absolument pas le déplacement : le bar est équipé d’un écran géant qui diffuse des match de foot tous les soirs et le restaurant n’a pas de fenêtre et est très bas de plafond… pour un hôtel qui dispose d’une vue sur la mer c’est quand même scandaleux !  sans vous parler des prix qui frise le délire. Bref nous avons changé de direction : front ouest de la presqu’ile. Le Trident est un immense hôtel de luxe donnât sur Marine Drive. Le Hall est majestueux, offrant une baie vitrée grandiose sur la baie, un léger et frais parfum de jasmin et un restaurant digne de ce nom (cher, mais tout compte fait moins qu’une bonne brasserie parisienne) et j’ai dégusté un tournedos comme je n’en avait pas eu depuis TRÈS longtemps ! et le maitre d’hôtel ( d’un professionnel admirable) apprenant que c’était mon dernier soir nous à offert nos deux desserts ( ce qui n’était pas une broutille, d’un point de vue gustatif et financier !) Ce matin, nous avons eu le culot de remettre ça. Et pour 10 euros chacune nous nous sommes offert le luxe d’un  buffet d’exception ( et des nappes assorties aux serviettes d’une propreté immaculé). L’avantage d’être confronté à l’extrême pauvreté, c’est qu’on savoure à son juste prix la gastronomie et le travail bien fait. Hier soir et ce matin, nous avons réalisé a quel point on était riche. Finalement plus riche que les clients de l’hôtel qui ont les moyens de ce payer une chambre. Parce qu’on a conscience du prix que l’on paye et à quel point toute une partie de la population mondiale ne peut même pas imaginer.  Acquérir cette conscience c’est déjà sans prix.

 

jeudi 19 novembre 2009

ça et là, avant le départ...

Materiellement, il ne s'est pas passé grand chose depuis mon dernier message... Je suis a Pune, à l'agence, je fais de la maquette, de la mise en page et du rangement dans tous les dossiers sur lesquels j'ai travaillé et qu'il faut que je laisse les plus clairs possible pour le prochain volontaire en avril 2010.
Mais comme la vie n'est pour moi absolument pas un long fleuve tranquille, j'ai des nouvelles assez stressantes pour mon diplom, si stressant qu'hier je me suis acheter un melange d'huiles essentielles contre le stress... ça pue un peu il faut dire, mais c'est vrai qu'en etant obnubilé par l'odeur on oublie les vrai préoccupations filer...
Donc en bref: j'ai pris contact avec mon prof pour lui dire que je rentre a berlin, et que j'aimerai bien le voir. Ce a quoi il m'a repondu par deux mail . l'un personel froid et court : "veuillez s'il vous plais arranger un rendez-vous pendant mes permanence avec ma secretaire" ( et paf, ça c'est dit) l'autre collectif (envoyé a l'ensemble des étudiants de la "classe de diplome" : 10 eleves soigneusement sélectionnés) pour nous informer de la correction collective qui a lieu aujourd'hui, et où biensur je ne serais pas présente!
Du coup j'ai pris contact avec les autres etudiants pour leur demander où ils en sont dans leur boulot pour me rendre compte de mon retard.... eh bien j'aurais pas du parce que je suis bien plus en retard que je le pensais!
Donc je suis bien ennuyée (pour rester polie) par ce premier fait.
Et hier un ami m'a envoyer un article sorti d'un site internet d'architecture : c'est sur la rehabilitation de bidonville en inde... a priori mon sujet.... en lisant je me rend compte que c'est aussi à Pune.... bon, ils auraient pu choisir une autre ville.... et en me concentrant un peu plus je realise que c'est sur le meme slum que moi!!!
Quelle poisse!! Je parcours 7000 kilometres pour travailler sur une zone qui a deja été etudiée?? et publiée, meme???
C'est pas possible... sur le 350 slums de Pune , le hasard a fait que j'ai choisi le meme qu'une autre équipe qui a fini le projet en avril!!!
c'est vraiment ce que j'avais imaginé comme projet, en mieux.
Donc ça c'était la trés mauvaise nouvelle d'hier... flute! flute! et re-flute!!
mais bon, j'ai beau avoir pleuré toute les larmes de mon corps ( j'aime bien le coté dramatique de cette expresion) le projet n'a pas disparu.
Je n'ai donc pas le choix il va falloir que je fasse avec, il est maintenant bien trop tard pour choisir un autre site, je vais essayer d'integrer ce projet au mien, c'est a dire : il est la, je sais qu'il existe et je vais faire quelque chose qui est compatible ( vu que je voulais faire la meme chose auparavent) mais différent. Bref, rester possitive... bouhhh! j'ai vraiment la poisse!
voila donc où j'en suis...
pas bien loin, et pas trop le moral, et puis pour ganir le gateau de sa traditionelle cerise, mon telephone portable m'a definitivement laché hier... A chaque appel je pouvais entendre les gens mais eux ne le pouvaient pas! trés, extrement, agaçant...
L'avantage du portable c'est que j'ai résolu le problem a coup de carte banquaire! ah si tout pouvait etre aussi facile!!

dimanche 15 novembre 2009

Loin du Taj Mahal

La vie ici s’accélère, comme souvent les choses les plus insignifiantes prennent un autre gout lorsqu’on sent qu’elles vont disparaître. Je profite des derniers rayons de soleil, qui sont malheureusement rares ici aussi. Le temps est très humide, et un peu grissailloux, mais lorsque le soleil perse tout n’en paraît que plus beau. C’est sans doute ce que j’aurais le plus apprécier dans mon quotidien ici : la lumière des pays du sud, la couleurs de la poussière, des saris, et des murs peints des bidonvilles…

L’Inde est un grand pays. D’une densité chaotique que je n’avais encore jamais ressentit nul part. Il y a trop de gens, trop de chien, trop d’animaux en général, trop de cultures différentes, trop de confrontation, les élément se brouillent, s’empilent tout en restant très attaché à son quotidien, a sa culture, a son rang social, tout s’emmêle mais ne se mélange guerre.

Ce chaos homogène, cette injustice, cette brutalité d’esprit, laisse un sentiment d’impuissance. Cela s’est formé durant des siècles, et la réforme ne paraît que théorique. La modernité, le capitalisme n’ont été que rajoutés, superposés sur des couches de traditions. Mais qui sommes nous pour juger de la légitimité d’une civilisation ?

Rester humble, respectueuse mais intègre en regard d’une société inconnue, multiple et complexe. Plus facile a dire qu’a s’imposer.

Ces trois mois, même si je ne le ressens pas encore, je vous avoue, sont sans nul doute une base de plus pour mon enseignement, et pour ma vie futur.

Que le premier qui affirme cette expérience facile aille se confronter à la rue indienne, Que celui qui déclare la culture indienne empreinte de non-violence s’informe des multiple et régulières émeutes envers les minorités religieuses,

Que tous ceux qui imagine l’Inde comme la plus grande démocratie du monde ouvrent les yeux sur la hiérarchie des castes et autre religions dans le monde du travail.

Les préjugés et les idées reçues ont modelé une Inde qui n’existera jamais.

 

L’Inde est … incroyable, envoutante, détestable, mystérieuse, magnifique, affligeante, raciste, riche, misérable, sauvage, multiple, tellement multiple… 

L’Inde que j’ai vécu durant ces trois mois n’est qu’une minuscule facette du pays. J’ai toujours perçu l’inde différemment a chacun de mes trois voyages, et j’espère poursuivre encore longtemps cette découverte.

 

Je dirais que mon conseil le plus avisé à tous les gens qui décident de voyager en Inde, c’est de garder les yeux ouverts.

jeudi 12 novembre 2009

Sangli-sangli...

La journée d’aujourd’hui était au moins aussi chargé que celle d’hier était vide ! Nous sommes arrivées a Sangli par bus lundi soir. Le travail devait commencer dur le mardi matin. Nous nous sommes levés tot, avons fait gentiment la queue pour la salle de bain… ça vous rappele pas les carnet de voyage que j’écrivait quand j’avais 10 ans ? du genre « panique au camping » ? bref nous nous sommes préparé et comme toujours depuis que je travaille chez Shelters : on se prépare dans la précipitation et après on attend pendant deux heures que ça commence en regrettant de s’être levé si tôt.

Eh bien hier on a regretté de s’être levé toute la journée, car nous ne sommes pas du tout sortit du bureau.  Une tempête s’est levée dès le matin, avec au programme : pluie torrentielles, vent et le meilleur : coupure d’électricité de 10heure du matin a 6h30 du soir ! j’avait l’impression de me retrouver à Marennes, les journées pluvieuses d’aout où nous, les cousins, tournions en rond dans l’annexe. Mais on avait nos jeux, et notre mamie, donc tout ça n’était pas si grave en comparaison a hier, où Susanne et moi étions loin de chez nous, dans un appart dénué de mobilier, sans aucune occupation possible… même « la guerre et la paix » de Tolstoï ne parvenant pas à me divertir… au bout d’une heure, mon ordinateur que je n’avait pas pris soin de chargé m’a lâché ( bizarrement, ce petit trésor de technologie ne fonctionne pas sans électricité.. ).


Nous étions seule toutes les deux, essayant par tous les moyen de trouver quelques raison de rester optimiste. Nous avons échangé nos recette de cuisine préféré, j’ai fait des collages, nous avons imaginer ce qui aurait pu être pire : par exemple : subir la compagnie de quelques collègues très bavardes ou très lourdes… on a lu, on a tourné en rond, on a même fait des exercices de gym ! Pilâtes a Sangli !! sans musique, sur le carrelage ! mes genoux s’en souviennent encore, grande sportive que je suis !

A 5heure de l’après-midi, le ciel s’est obscurcie, et toute lecture est devenu impossible (surtout ma vieille édition de Tolstoï, avec ses caractères en patte de mouche) et là on s’est dit qu’on touchait le fond… nous nous sommes assis dans la grande pièce n’ayant plus rien a nous dire dans notre désarroi, et nous avons attendu…

A 6h45 l’électricité est revenu et sans plaisanté j’ai eu l’impression de revivre ! Non mais vraiment quel soulagement ! ouvrir mon ordi, constater que tout est encore là à portée de clavier !

Ceux d’entre vous qui pense « européen » ou « monde réel » se disent : mais pourquoi n’êtes vous pas sortie ? je vais vous expliquer : c’est parce qu’entre être dans l’appartement au sec, en faisant des blagues idiotes, ou être dans la rue observées comme des animaux de zoo échappés, sous la pluie et sans savoir où aller, le premier choix nous a semblé être  le « moins pire » Voilà, c’était le récit d’une journée perdue.

Aujourd’hui nous avons rattrapé notre retard et avons tellement produit que j’en suis toute retournée  comme si j’avais passé une journée a la mer. Enfin, j’étais aussi trempée que si je m’étais mise a l’eau !

Le matin a 9h nous sommes parties dans les slums, équipées de nos caméra, appareil photo, calepins et avons rencontré un dizaine de famille. Passionnant. J’avais l’impression d’être tombée au milieu d’un documentaire anthropologique d’Arte (sans les sous-titres jaunes) vous savez quand on a l’interview d’un artisan au travail… j’avais vraiment le sentiment d’être privilégiée et de pouvoir me dire : « bah ouai, tu as eu les couilles de faire un truc extraordinaire et tu ne peux pas le regretter »  non mais ça fait du bien de se le dire, parce que finalement jusqu'à présent quand je restais au bureau de Pune j’avais pas vraiment l’impression de faire quelques chose d’utile pour l’humanité, ou ne serait-ce que pour moi-même … quand je suis dans les bidonvilles, j’ai le cerveau en ébullition, je suis curieuse des moindres détails…


Ces interviews ont été un grand succès, et comme il pleuvait comme vache qui pisse nous étions invité à entrer dans toutes les maisons. Ce qui permet de comprendre un peu plus le mode de vie des habitants. Nous nous sommes  même arrêtées dans un atelier de fabrication de cithare… vous saviez que les cithares sont faites a partir de potirons géant ?  Cette journée était guidé par la bonne humeur et la chaleur de Moshi (appellation respectueuse pour les vieilles dames) qui nous a ensoleillé la journée par des explications des mœurs et coutumes, botaniques, et culinaires (les plus douteuses…) elle fait partie de la direction de l’ONG, est dynamique et ouverte a toute idée, en gros, elle rattrape vraiment le sale caractère de ma chef de Pune.

Après les interviews et  un semblant de calme (nous avons une collègue trééés bavarde) nous avons accueilli au bureau une quinzaine d’enfants issus des bidonvilles. Grace aux animatrices de Shelters, j’ai eu la possibilité de proposer aux enfants de dessiner, peindre, crayonner leur maison de leur rêve, leur souhait immobilier si tout était possible.


J'avais prévu ce workshop depuis longtemps pour mon diplome : L'ong m'a offert cette oportunité et rien que pour cela ça vaut le voyage Berlin-Pune. Les enfants étaient ravis, j'ai sorti mes crayon et j'ai dessiné avec eux, les resulats sont prométteurs, trés interessant architecturalement parlant et surtout au niveau des élement qui pour eux sont indispenssable a l'idée de "maison". Par exemple sur un grand nombre de dessin, ils ont représenté un petit arbre en pot, le Tulsi qui est l'arbre sacré de la maison, de tradition mi-hindu mi-regionale. OU encore, la terrasse a un role trés important, l'Otta ( le porche surélevé typique de la maison indienne populaire)

C'est une grande chance pour moi d'avoir eu cette expérience et je pense que cela me permettra de donner plus d'humanité a mon projet d'archi.

 

dimanche 8 novembre 2009

Nouveau départ pour Sangli

Juste en passant : les jours prochains je serais a Sangli, sans internet biensur, donc il n'y aura pas de nouveau message sur le blog avant la fin de la semaine... et puis c'est bientot la fin : plus que trois semaines a Pune et comme toujours le temps passe à la vitesse superieur et j'ai l'impression que dès demain je vais me retrouver dans l'aerport a bombay, et me dire : "et voila, c'etait trois mois en inde..."  incroyable non?? mais c'est pas vraiment un sentiment mélancolique, c'est génial ici, mais je reste une grande amoureuse du continent européen, de ma ville, Berlin, de mon amoureux qui m'attend, de tout mes amis, et de la magie de noel qui sera juste au rendez-vous quand j'arriverai! j'ai le moral donc et vous me manquez tous.

ps spécial week-end : on a trouvé l'endroit de la ville où tous les couples occidentaux avec enfants ou sans se retrouve le week-end : la piscine du Hard Rock Café, le sule endroit de Pune oú tu peux enfin te mettre en bikini et savourer un "vogue" sur une chaise longue au soleil!!
Eh oui, c'est pas facile de soigner son bronzage dans mon quotidien indien! ( a part a Goa, mais je pense pas avoir le temps d'y retourner avant le depart) Je pense que les week end qui reste nous allons fréquenter acidument ce petit coin de "bikini-land"

jeudi 5 novembre 2009

Les chutes du Niagara ? c’est pas en Amerique ça ??

Non, je vous assure, l’Inde possède aussi des cascades géantes… et ce soir il y en avait une dans notre appartement… On l’a aperçu dés la porte d’entrée, l’eau s’infiltrait dessous et s’écoulait dans l’escalier… vous imaginez le carnage ? attention, on ouvre la porte et là c’est l’horreur notre appartement c’est le lac d’Annecy, 1 a 3 centimètres d’eau dans toutes les pièces l’appart’ doit faire 60 m2… je vais pas vous faire de dessin : c’était une catastrophe !!

Eh là, en personne normal vous vous dites : « mais que s’est-il passé ?» est-ce que je suis en train de rêver, de cauchemarder plutôt ? ou est de nos lits sont devenu des radeaux entouré d’une mer claire ? 

Le pire de l’histoire c’est que tout d’un coup, en commençant a imaginer un  scénario, je réalise qu’il se pourrai bien que ce soit de ma faute… énorme nœud dans le ventre… oups ? est-ce possible que j’ai laissé le robinet ouvert ce matin ? parce que ce matin il y avait une coupure d’eau, et du coup j’ai très bien pu l’ouvrir a fond en pensant le fermer… vous voyez le problème ? et sentez-vous l’élan de culpabilité que j’ai ressenti en pensant être responsable de la quantité d’eau de deux baignoire répandu dans notre appart ??? ce bien simple, la cascade a dévalé l’immeuble jusqu’au rez-de-chaussée…

Alors ça c’est une vrai connerie… ça me laisse baba… c’est digne d’une comédie américaine avec Adam Sandler tellement c’est taré… bref on a du écoper «  le bateau prend l’eau ! écope ! écope !" pendant bien une heure.

La femme du proprio est arrivée, avec deux plombiers… avec tous les problème de tuyauterie c’etait inévitable que quelques chose arrive : le tuyau de l’arrivée d’eau chaude de la douche m’est resté dans les mains hier… le métal était si rouillé qu’en voulant me retenir alors que je me brossais le ongles de pied, le boulon s’est émietté…  dans les chiottes là il vous faut une petite explication : dans les chiottes indienne, il y a toujours une arrivée d’eau autre que la chasse d’eau. Ce n’est pas pour ce laver les mains. Je vous rappelé que les indiens n’utilisent pas de papier toilettes, mais de l’eau. Oui c’est étonnant, et on se demande comment ils font pour s’habituer a sortir avec le cul mouillé, mais bon, c’est une question d’usage quotidien culturel, je n’ai pas a juger de la légitimité de cette habitude ! 

quoi qu’il en soit, il y a toujours une arrivée d’eau, qui est soit un robinet avec un petit baquet, soit une petite pomme de douche, soit comme dans notre appart, un robinet branché a un tuyau d’arrosage vert…

J’utilise couramment ce tuyau, non pas pour l’usage traditionnel, mais pour aider la chasse d’eau qui a si peu de pression qu’elle ne joue pas toujours son rôle. Dans ces chiottes il y a aussi une grille d’évacuation au sol ( qui aurait pu nous sauver du désastre) mais cette dernière est bouchée.

C’est le robinet au tuyau vert qui est responsable du Locke Ness. Deux solutions : la première celle que je redoute : j’ai pas refermé le robinet ce matin, ne m’en rendant pas compte vu qu’il n’y avait plus d’eau, et ce dernier a coulé de 10 a 15 heures…

OU deuxième solution celle du femme du proprio, que je préfère : le robinet, comme toutes les pièce de tuyauterie de cet appart nous a lâché.

Dans tous les cas on a ecopé toute l’eau de l’appart qui est maintenant si propre qu’on a plus les pied sale en marchant par terre, et les deux plombiers ont remplacé le tuyau de l’arrivée d’eau chaude de la douche et le robinet des chiottes que je n’utiliserai plus jamais..

Affaire qui pour l’instant fini bien… nous ne serons plus en Inde quand nos propriétaires recevrons la facture d’eau… c’est pas sympa, mais dans le cas de la deuxième hypothèse, on n’y peut rien, alors bon…

 Pour ceux qui en ont marre de la routine qui ont l’impression de voir tous les jours la même chose, je vous conseille de venir en Inde, et d’y bosser, pas seulement d’y faire du tourisme.. L’avantage c’est que toutes les dix minutes on tombe sur le cul… Ce matin pendant le trajet quotidien a notre agence ( trajet qui est tous les jours différents selon les humeurs des Rickshaw-wallah ) on a vu un homme entièrement nu traverser la route.. genre l’homme de Cro-Magnon  s’est perdu dans la ville, incroyable !

C’est ça tous les jours… il faut garder les yeux ouverts et ne pas s’habituer aux choses, pour moi en Inde, il n’y a pas de quotidien ou de « comme d’habitude ».

 

mercredi 4 novembre 2009

des images, des références... pas si loin des bidonvilles



En parcourant les quelques bidonvilles que j'ai eu la chance de visiter, et surtout losrque je monte sur les terrasses, des images ne viennent en mémoire, des poster de reproduction de tableau qui ont illustré mon enfance, dans le bureau de ma mère et dans la salle de bain..
Biensur les bidonvilles sont moins rose, moins brumeux. mais en plissant les yeux, eblouie par le soleil, il y a quelque chose des tableaux de Paul Klee, Auguste Macke ou encore de Moilliet.

Paul Klee
Rahoul Dufy et son magnifique "casino de nice"
Auguste Macke
un exemple de projet d'architecture marrant qui pourrai etre un supplément au maison des slum : comme un element en superposition.


Les photos de Raghu Rai, sont les plus belles photogarphies de l'Inde que je n'ai jamais vu. Nous avions eu la chance avec Farhan de voir une exposition de ces oeuvres au musée d'art contemporain de Dehli l'an dernier.

mardi 3 novembre 2009

quelques jours a Pune


Des images comme ça, qui parle de mon quotidien, de la lumière dans les avenues de Pune, le soir aprés le boulot, de notre appartement, dans lequel, avec mes quelques affaires, je reussis quand meme a foutre le bordel...


Et puis une image "choc" digne de Paris match : Caroline est montée sur le toit d'une des maison les plus haute du bidonville... mais que dis-je sur le toit du reservoir d'eau! a l'aide d'une echelle de bambou branlante, j'ai surmonté ma peur des sport de l'extreme (eh oui! pour moi, ça c'est extreme!) et j'ai escaladé sans sourcillé le toit de la maison, pour mériter le plus beau panorama du slum, en film et en photo!! qu'est-ce que je ferais pas pour un beau panorama!!

dimanche 1 novembre 2009

week end : boulot et excursions..

Un week end pas trés interessant tout compte fais et plutot cher... Le samedi j'étais au boulot... mais ça va pas du tout. Dans la semaine, j'arrive pas a bosser aprés le travail. il est 6h30 quand je rentre, l'idée d'allumer mon ordinateur ne m'enchante pas du tout.. Et si je bosse le samedi aussi, ça veut dire qu'il ne me reste que le dimanche.. or, hier, sur les conseils d'Hema ( la vieille dame chez qui je vivais au debut de mon sejour) j'ai été visiter deux villages. 


Ce sont ici que les quelques photos interessantes que j'ai pu prendre, contrairement a d'habitude, mon choix pour le blog etait plutot limité.

Alors certe, les paysages autour de Pune sont magnifiques... mais le prix du traducteur et de la voiture avec chauffeur ( surtout quand il faut y monter a 7: Maxine ma collegue de boulot et sa mere, le traducteur, deux femmes travaillant pour l'association d'hema, le chauffeur et moi) ne valaient vraiment pas le déplacement...



 la premiere maison que l'on a visité était en fait une ruine en partie remplace par une construction ideuse en beton, et la partie ancienne était tellement délabré qu'on ne poouvait pas entrer dedans, et le deuxieme village constitait a la visite de deux batiments administratifs assez interessant mais construit au temps des anglais... donc absolument pas mon sujet "art de vivre des maison traditionnelles du maharastra"... 

Grosse déception donc, on peut meme dire gaspilage d'un jour de boulot ou de repos, parce que meme si les paysage sont beaux a 7 dans l'equivalent d'une clio, c'est pas vraiment sympa, surtout qu'on s'est pas promené a pied du tout... bref je sais pas pourquoi Hema m'a envoyé la-bas, j'ai l'impresion d'avoir jeter 40 euro par la fenetre, et avec 40 euros on peut faire beaucoup de chose en inde..
Ce fut aussi assez infructeux pour mon boulot, puisque j'ai rien pu faire hier et que les info sur la maison traditionnelle sont moindres. j'ai beaucoup de mal a travailler toute seule.. je me perd dans des detail graphique plutot que de me concentrer sur le contenu general qu'il faut que j'envoie au plus vite a mon prof pour savoir si je suis dans la bonne direction... si non, il faut que je me bouge!!
Lina, une des filles de l'agence vient de nous apporter le thé, ce qui me permet de vous faire une déscription d'un element inévitable de la vie quotidienne en Inde:
Il est servi dans une tasse a café, il sent fort la vache, parce qu'il est fait avec du lait frais, et meme moi qui aime le lait, je dois avouer que la premiere fois ça m'a levé le coeur. 
Dans une tasse a café, il y a a peu prés la quantité de trois cuilléré de sucre. Il est bouilli trés longuement et rend une texture un peu crémeuse... ça peut etre délicieux avec quelques epices genre cadamone, canelle, mais celui que l'on nous sert au bureau est au parfum "vache"... 
On nous demande rarement si on en veut, mais meme si on a poliment refusé, on en reçois quand meme... aprés deux mois, je suis un peu lassée... le probleme c'est qu'en inde encore plus que chez moi, jeter de la nouriture ou du lait me fait mal au coeur... le lait est un produit que tout le monde ne peut pas s'offrir, et cette boisson trés calorique pourrait etre apréciée parce des gens qui en ont besoin, mais pas moi..

A propos des chiens errants... un chapitre ne serait pas suffisant pour vous peindre la misère de ses animaux... je pense qu'il en a autant que des hommes, donc pune est une ville de 3 millions d'habitant, et je sugere qu'il y a 3 millions ( ou plus) de chien. 




Le schema de la socièté canine est une reproduction simplifié du systeme humain indien : il a 5% de chien trés riche : en general des labradors ou des bergers allemand... ils sont grands, obéses, sont promené tous les matins par le domestique de leur maitre. Le chien de ma chef ne peut pas rester tout seul par exemple... un jour elle m'a fait attendre pendant 1 heure a 6 heures du matin devant le bureau fermé parce qu'elle devait attendre sa servante, ne pouvat pas laisser le chien tout seul...
Il y a aussi une classe moyenne, ce sont des chiens en bonne santé qui sont employé comme chien de garde, ou qui sont libres et nourri par des restaurants, ils ont pas l'air de souffrir trop de leur situation, ils vivent en bande dans un quartier bien défini et ne font pas trop attention a toi...
Enfin, la plus grande majorité sont des chiens misérables, pelés, effrayés, perdu au milieu de la circulations, ils te supplis du regard, sont exclu par les autres chiens, et au moindre signe d'interet de ta part te suivent comme un chien apprivoisé.. ils sont sur les bords de route, dans les poubelles où les enfants leur jétent des pierres. Ils sont tellement batard qu'ils se ressemblent tous, couleur sable ou noir, de taille moyene, le poil ras.
Un jour je me suis insurgé contre se manque d'interet que la population montre envers la race canine des rues. Il y avait devant moi une chienne, les mamelles pendantes, le regard egard et a sa suite deux chiots éffrayés au bord d'une rue submergé de trafic.
Les indiens avec qui j'etais, m'on répondu : "t'en fait pas, ils vont s'habituer à la rue, et puis tu sais, ils sont sauvages, ils ne voudraient pas te suivre chez toi" alors ça c'est typique des gens qui se rassurent, pour eviter de s'interesser trop au probleme...
Ca m'a rappeler un commentaire que m'avait fait un indien de notre connaissance lors de notre premier voyage en inde : insultant les enfants des rues, ils m'avaient dis que ce ne sont que des feignant qui refuse de travailler pour payer leur vie et qui préferent mendier ( des enfants de 3 a 6 ans...) et voyant que j'étais préte a m'effondrer m'avait dis : "ils sont habituer a la rue, ils sont trés débrouillards".. eh oui, comme les chiens...



L'analogie est assez angoissante et pourtant bien représenative de l'acceptation de la pauvreté par les classes sociales plus aisées...



quelques images de la ville et de ses animaux...

jeudi 29 octobre 2009

Sangli toujours..

Et voilà, me voici encore chez les babous… depuis 2 heures je les entend déblatérer des discours suffisant en marathi. Je comprend pas ce qu’ils racontent biensur.. je n’ai pas encore percé les secrets du marathi ( langue officiel de Pune, Bombay et Sangli, ma ville préférée !!) Alors ce qui est bien c’est qu'avec ce genre de personne t’a pas besoin de comprendre leur langue pour sentir leur suffisance… par exemple le spécimen que j’ai aujourd’hui par exemple s’ecoute parler… il fait des pauses, des geste et répéte régulièrement, en anglais ça fait plus style : Sangli slum free ! : ce qui veut dire qu’il veut débarrasé sangli de ses slum… c’est un peu son boulot en fait : il est le  chef du service de planification urbaine de la ville… sa chemise est rose cochon, et il s’empiffre de fruit sec dès qu’il s’arrette de parler..  Il y a des gens qui prennent des notes de ce qu’il dit, et meme des photographes… attend ! c’est paparazzi sangli ! congratulation congratulation ! ils sont où les ptits fours .

ça c'etait hier. Ma chef tyranique a decidé mercredi a 10 heures du soir que le jeudi a 7 heures du matin je devait absolument partir avec elle a Sangli (4h de route) pour un meeting trés important où elle a besoin de moi... Je savais d'avance que j'y allais pour rien et ça n'a pas manqué! je suis vraiment idiote, maintenat ça fait la troisieme fois que je me fais avoir : je n'ai rien a faire a Sangli . point. donc dès le debut de ce meeting, le mec important a dit : je ne veux pas entendre parler en anglais aujourd'hui ( parce qu'il ne comprend que le marathi) et a partir de ce moment là j'ai compris que c'etait foutu pour moi que j'avais fais 8 heures de trajet en voiture pour rien...

Donc je vais pas m'attarder plus sur le sujet Sangli qui est sans doute la plus grosse blague de mon travail a l'ONG... bref.. sinon, je n'ai pas grand chose a raconter vu que je passe mes journées à bosser pour mon diplome d'archi. Je commence a accumuler une belle quantité d'info et de photos sur le bidonville que j'ai décidé d'etudier, mais pour l'instant c'est vraiment trés trés bordélique, et il faudrai que j'arrive a organiser tous ça pour envoyer un petit compte rendu a mon prof, mais : "Trop d'idée, tue l'idée" et donc du coup pour l'instant rien n'est vraiment exploitable...

J'ai un début de plein de truc, mais rien de présentable... je suis trés lente a m'organiser ... je pense diriger mon travail vers une réhabilitation douce du bidonville avec un titre du style : "interventions architecturales amoureuses" ou "I love my slum" ou encore "strategie de séduction pour bidonville en manque d'amour"... un truc jeté comme ça..

L'idée c'est que les gens qui ne vivent pas dans les bidonvilles déteste ça mais qu'il y a des gens heureux qui y vivent et qui ne veulent pas en partir, meme quand ils en ont les moyens donc j'imagine qu'en rehabilitant le slum on pourrait réhabilité le nom d'un quartier, mais pas en faire un quartier "special pauvre" ( on a vu ce que ça donne en france, merci bien).

Rehabilitation d'un quartier, densification de l'espace ( pas de la population!! ils vivent deja a 10 dan 20 m2, ça serait vraiment criminel d'entasser des familles de 10 les une sur les autres!) creation de logements divers, pour favoriser la mixité sociale deja présente dans le bidonville ( ce qui n'est pas le cas du reste de la ville) et biensur creér des habitation habordable pour les gens plus pauvre que pauvre...

Voila un peu, j'ai beaucoup d'analyse de la ville, de l'histoire, de la sociologie... c'est un peu brouillon tout ça mais je commence a avoir pas mal de matière a réflexion...


mercredi 21 octobre 2009

les petits riens

Voici quelques petits articles sur les petits riens de ma vie quotidienne

I. Les préjugés de la gente masculine indienne à propos des « femmes occidentales ».

« En Europe vous êtes tous riche, vous passez votre temps à divorcer, vous laissez vos vieux dans des maisons de retraite et vos enfants se droguent et boivent a la sortie du lycée… » Voilà un mix un chouilla exagéré ( mais je vous assure pas tant que ça ) du mythe occidental… C’est du joli…

Quant à moi on m’avait prévenu : « en Inde tu sera considéré par les mecs comme un fantasme vivant » « ah ouai ? quelle drôle d’idée.. » « si, si, grande, blonde, yeux bleu, de la poitrine… tu incarnes Pamela Anderson pour les mecs de la rue… » « eh bien, elle qui est justement mon idole ! … »

Moi je pense pas vraiment être un fantasme, mais je ne peux pas sortir dans la rue sans avoir une remarque, sans que les hommes de tout âge me suivent du regard ( les femmes aussi remarquez…) sans que ce soir un mec sur sa moto m’interpelle avec que j’étais tranquillement dans mon rickshaw et m’a envoyé un baiser de la main, que le père d’un copain ne se gène pas pour me montrer du doigt et demander ce que je fais sous son toit.

La femme occidentale c’est la hors caste par excellence, elle est tellement hors du système qu’elle est pas vraiment réelle, inaccessible, ce qu’elle pense ne pourra nuire a personne donc personne n’est obligé de la respecter. On peut la dévisager dans la rue, lui parler, commenter ses vêtements, sa couleur de cheveux, lui demander son numéro de portable… rien de cela n’est agressif, ou insultant en soi, d’ailleurs ils ne s’attendent même pas vraiment a une réponse ou peut-etre que si… je sais pas…

Là où je me sens insultée c’est qu’ils ne feraient jamais ça avec une indienne ( bon les salauds pervers le ferons aussi, mais il y a des cons partout).

C’est un coté vraiment pesant de mon quotidien, je voudrais juste que les gens m’ignorent. Mais rassurez vous, pour ma copine Susan, c’est la même chose…

 

II. La notion de propreté, de travail fini…

Bon aller, je suis sure qu’avec cet article vous aller me prendre pour une rabat-joie maniaque… mais ceux qui me connaissent bien savent que le liquide vaisselle et l’éponge n’ont jamais été mes amis, que l’aspirateur est trop bruyant et que mes vêtements aiment sincèrement rester a bouchon dans un coin de ma chambre… Vous me connaissez donc, et vous savez que je ne suis pas une pro en matière de ménage… mais je vous assure, ménage, propreté et amour du travail bien fait sont des notions assez vague en Inde. Un coup de balais et un jet d’eau et voilà la salle de bain nettoyée ! magic ! mais il y a des cheveux plein la douche… ah bon ? non, je vois pas… Nous payons (c’est compris dans le loyer nous n’avons pas le choix) une « Maide » (ça ce prononce comme ça) elle s’occupe du ménage du couloir, de la salle d’eau, des chiottes et c’est tout. Elle a besoin de 4 minutes top chrono : 1 minute pour ouvrir la porte, 2 minute pour le balais, 1 minute pour le jet d’eau et c’est fini, elle claque la porte et voilà ! c’est vrai qu’on sali pas tant que ça mais la technique du jet d’eau a son avantage !!

Au bureau on a aussi une « made » assez particulière on a pas besoin de voir qu’elle est là on la reconnaît a la forte odeur « de d’sous d’bras ». Elle nous parle pas nous envoie régulièrement sa vieille serpillère sur les pieds (ah oui on bosse pied nus au bureau) et utilise aussi la fonction jet d’eau. Je vous explique : ça consiste a inonder le sol de la salle de bain et des chiottes d’eau… voilà… sauf que quand vous savez qu’on est une dizaine au bureau et que biensur cinq d’entre nous vont avoir besoin d’aller au toilette après le passage du « jet d’eau » et qu’on a naturellement pas les pieds parfaitement propres ça macule le sol (qui auparavant n’était pas si sale) et ça ressemble à Ça :


Ce qui permet d’avoir une bonne raison de laver le lendemain !!

Quant au travail fini, ça fera sans doute l’objet d’un autre article, mais juste pour information : on sent bien que leur hiver ne sont pas froid ici : il y 5 cm de jeu sous la porte d’entrée, la fenêtre de ma chambre ne ferme pas et ce qui n’a rien a voir : impossible d’acheter des chaussures fermées !!

La notion de détail et de finition est aussi très vague : les câbles électriques ne sont jamais incorporé dans les murs ou plafonds, ils courent, a moitié a nu, a moitié dissimuler sous des couches de peinture d’une pièce a l’autre. C’est vrai que d’un certain coté ça n’a aucune importance, de l’autre, c’est aussi grâce au détail que l’architecture prend tout son sens…

 

A suivre :

Les chiens errants

La joie de vivre du sud

Baba Saheb Ambedkar

mardi 20 octobre 2009

plus d'images, plus d'ambiances..

Pour que vous compreniez pourquoi le slum m'a tant plus je vous rajoute quelques photos. Appreciez les couleurs... 
*si vous cliquez sur les image elles apparaisent en plus gros.





et puis un aperçu de mes joie du week-end : un masque ayurwedique ( afreusement sexy!), le coucher de soleil sur la ville de Pune, vue du 9eme etage de l'immeuble d'Hetel, la copine d'Afreen que je rencontre avec plaisir régulierement et une piece de theatre médiocre genre kermesse mais sans la joie de voir gigoter les gamins en tutu...


lundi 19 octobre 2009

Regard sur les bidonvilles

Voici un article un peu théorique, mais je me suis dis que ça vous interesserait peut-etre de savoir où j'en suis par rapport a mon boulot... parce que le probleme est tellement enorme... donc vous avez le droit de me dire ce que vous en pensez...

Sur 1 km2, les bidonvilles de Laxmi Nagar, Ashok Nagar et une dizaine d'autre sont un patschwork de couleur de typologie, un exemple par exelence de ville spontanée.

J'ai choisi ce site comme lieu de travail pour sa diversité, sa situation proche du centre ville et ses qualités architecturales deja présentes.

(pour info :l'immeuble où j'habite fait parti des petits blocs blanc en bas de l'image.)

En réaction à la diversité des typologies de logements englobés dans le terme « Slum », et par cela la multitude de problématique qui en découle, je souhaite diviser mon travail en trois projets.

Chacun des projet s’interroge sur un type de slum différents mais dont la problématique reste la même  : Comment peut-on assainir et densifier les bidonvilles tout en respectant les modes de vie et les acquis architecturaux des habitants ?

J'ai commencé un travail de classification, relevé de plan, de façon a montrer la diversité des logements que l'on trouve dans un slum comme Laxmi Nagar. Cette maison repond aux critères d'une Semi-Pucca : ça veut dire que ses murs et son sol sont en "dur"( brique, beton..) mais que son toit est en taule, ou autre materiaux non permanent, et offrant une resistance relative aux violences climatiques.

ah, petit détail dans la maison que j'ai dessiné, ils vivent à 12... ça c'est le gros probleme des bidonvilles vouloir les densifier, est en fait assez meurtrier...

Tout bidonville ne nécessite pas une destruction a coup de bulldozer. D’un point de vue architectural ou patrimonial il serait même regrettable de raser ces morceaux de ville spontané dont certains ne sont pas sans rappeler la trame urbaine organique de nos vieux centres-villes européens.

Malheureusement que très peu d’architectes et urbanistes indiens sont conscients des qualités dont font preuve les bidonvilles et ne voient en eux qu’un « cancer »  qu’il faut éradiquer quitte à reloger les population dans des logements encore plus indécents mais loin des centres commerciaux et des quartiers résidentiels. Hors ce sont ces mêmes quartiers qui nécessitent femmes de ménage, gardiens, agents de sécurité, cuisiniers, jardiniers, personnes engagées moyennant un salaire dérisoire ne permettant pas de se permettre le cout de déplacement, et encore moins de vivre dans les résidences des quartiers pour lesquels ils travaillent.

Une grande part de la difficulté du problème des bidonville est du a cette situations non avouée d’interdépendance entre les classes sociales pauvres et les plus aisés.

En essayant de reloger les population des bidonvilles dans des logements en périphérie de la ville, en densifiant au maximum a tel point que cela n’abouti qu’a un bidonville a la verticale, les autorités locales et leur urbanistes ne font qu’aggraver le problème.

On observe même des opérations de relogements gouvernementales qui après six mois sont délaissées par les habitants, qui se trouvent trop éloignés de leur travail et qui préfèrent retourner vivre dans un bidonville. L’échec de ces opérations ne sont pas seulement dues a l’éloignement mais aussi au désintérêt des responsables, à la corruption, et la mauvaise qualité des constructions, inachevées, sans eau courante ni connexion avec le tout-à-l’égout.

Ces expériences sont jugés désastreuses par les habitants des bidonvilles qui sont devenu très méfiants a l’égard de toute opération de relogement également celles proposées par les ONG.

Les habitants ne veulent pas être parqués dans les immeubles de plus de quatre étages où les appartements ne serons pas plus grand que leur maison actuelle, mais où l’usage de la rue, partie intégrante de leur quotidien leur sera impossible.

Dessins sur le sol devant les maisons réalisés pour Diwali, fète du nouvel an hindu

Les habitants des bidonvilles sont généralement issus des villages autour de Pune. Leur mode de vie, bien qu’influencé par les médias reste basé sur des traditions et des habitudes rurale qui sont incompatible avec des grands ensemble de relogement proposés par le gouvernement.

Vaches, chèvres et autres animaux de la ferme coulent des jours paisibles entre les maisons de taules dans des étables de fortune.

Mon expérience a Pune a renforcer ma conviction que la ville et le logement ne devraient pas être victime de la mondialisation. Les autorités tentent de transformer Pune en ville internationale, négligeant pour cela son patrimoine et l’identité de ses habitants.

jeudi 15 octobre 2009

L'inde c'est pas tous les jours facile..


Je me sens si stupide, qu’il faut que je raconte ma bourde d’aujourd’hui, peut-être qu’après m’être « confessée » je me sentirai mieux…

Cette après-midi nous sommes allé au temple Durga Mata Mandir. J’en avais jamais entendu parlé, c’est juste a coté de l’appartement de l’autre coté de la rivière perché sur une colline (comme beaucoup de temples a Pune). En arrivant en haut de la petite route bordée de bufflons ruminant les poubelles, des corbeaux perché sur leur dos, j’ai compris pourquoi aucun guide ne parle de ce temple.. (d’ailleurs le Routard n’accorde même pas un article a la ville de Pune alors le temple de Durga Mata Mandir… il n’y a pas beaucoup de touriste qui y viennent, je vous assure !



                         Un chamant bufle, paisible qui me fait fait un gentil sourire bovin...                               un peu odorant, mais sympa.

Mon objectif était , non  pas de me recueillir au temple (en Inde je suis une laïque militante) mais de trouver le point de vue parfait pour le-panorama-qui-tue pour le site de mon projet… donc j’ai emmener Maxine avec moi (je me sens pas encore prête a me balader dans des coins inconnu toute seule) et nous sommes montées en haut de la colline..

Bon, heureusement il y a une vue sur Pune pas mal du tout, et puis ça fait du bien de se bouger un peu (on se déplace très peu a pied finalement) parce que sinon, le temple ne vaut rien.. d’ailleurs je vais même pas prendre la peine de télécharger une photo pour ce blog… temps perdu… En haut de la colline, il y a donc ce temple plein de vache, la villa d’un style « palais grec » d’un très riche inconnu et deux gros châteaux d’eau dont les énormes tuyaux laissent fuir de façon scandaleuse (sans exagérer je pense au baril/heure) la précieuse eau potable (enfin, pas potable pour nous…).

Alors du temple on ne voit absolument pas le bidonville, de la villa du millionnaire… sans doute qu’on doit pouvoir apercevoir quelque chose du bout du jardin, mais le gardien ne semblait pas trop prêt a nous laisser rentrer (bizarrement…). Mais en contournant tout ça (à l’école d’archi on nous apprend à être très persévérant en matière de «trouve le point de vue de fou pour prendre en photo le site dans-son-contexte » quitte a aller dans des endroits a-la-con. Bref ça flairait un peu l’endroit a la con… mais bon a 16 heure de l’aprèm’ il n’y a pas trop de risque (que j’me dis)… On passe un portail ouvert qui monte vers le haut de la colline flanc Nord (vue sur le slum).. au bout de la route jouent les gamins, sur un banc trois hommes discutent en prenant le thé… C’est la famille du gardien du château d’eau… Nous sommes accueilli très chaleureusement dans un anglais moyen mais compréhensible. On nous offre le thé, très embarrassées nous acceptons et on se renseigne sur le lieu… Pas de chance, le monsieur qui est responsable n’a pas le droit de nous laisser prendre des photo, et cela dit nous montre la camera qui est braqué sur l’endroit ou nous sommes… et nous dit qu’on a pas le droit de monter en haut du châteaux d’eau… bon alors bien sûr c’est regrettable, la vue doit être magique mais je dois vous avouer que cette dernière info ne m’a pas trop surprise… vu l’état des balustrades et du béton du réservoir, je me serais pas risquée en fait…

Bref, j’avise un coin au fond de la parcelle où le mur est un peu plus bas et où la vue sur le slum ne doit pas être mal… vu que j’ai promis de pas faire de photo, je vais voir d’abord si ça vaut le coup avant de remettre l’interdiction en question… La vue est simplement digne du panorama-de-la-mort-qui-tue… il me faut cette photo…

Je retourne voir les hommes sur le banc, je leur explique que je ne veux pas la photo du château d’eau mais de l’extérieur de la propriété… alors ils discutent entre eux, au milieu de la discutions je propose 50 roupies (70 centimes pour nous, le prix d’un plat+boisson dans un resto pour eux) ils me répondent pas mais finalement décident que d’accord, je peux prendre ma photo du fond de la parcelle…

Ravie, je fais mon panorama, et je reviens avoir mon billet de 50 roupies… ils ont été super outrés… cet argent s’était une insulte, ils n’en veulent pas… alors pour me justifier je dis que c’est comme un cadeau pour les enfants… le plus jeune me dit qu’il n’aime pas ce genre de cadeau et s’en va… Dans ces moment là , je vous assure que je me suis sentit super mal… j’ai rentré mon billet, je me suis excusée mais c’était foutu j’avais fait la bourde. Le plus vieil homme semble moins affecté et me ressert du thé ( embarrassant, vu que ayant ma tasse pleine je pouvais même plus partir). Il a fallu que je me brule la langue pour finir ma tasse rapidement, remercier le plus humblement possible, dire au revoir aux enfant qui agiter leur main et partir en ayant envie de me cogner la tête au mur…

C’est pas facile, l’Inde, plus je connais ce pays plus je me rend compte a quel point je le comprendrais jamais… Des que je marche dans la rue j’ai des gens qui me demande de l’argent tous les cents mètres, dans certain site, les gardiens, parce qu’ils t’ont laissé passer dans un lieu normalement fermé te demande de les payer pour ce service que tu ne savais pas payant… et ces hommes, qui m’offrent La photo de mon projet se sont senti insulté par l’argent… sans doute certain d’entre de ceux qui me lirons penserons que c’était évident que j’ai fait une erreur typique des touristes qui n’y comprenne rien, ok, mais je voudrai bien vous voir a ma place…

C’est déconcertant de se sentir a coté de la plaque continuellement, où que je sois je fais tache dans le décor…

Aujourd’hui dans la rue j’ai rencontré un mec occidental qui ne comprenait pas le metteur du rickshaw (même système que le taxi sauf que ça te donne le prix en ancien roupies et que tu as a multiplier le montant par 7 et soustraire 3… l’autre solution c’est d’avoir une carte avec la table de conversion) et ne voulais pas payer le prix que lui disait le chauffeur. Du coup ce dernier est venu me chercher pour que je remette cet étranger de même couleur de peau que moi dans le droit chemin. A son accent très particulier j’ai vite remarqué que cet étranger n’avait pas seulement la même couleur de peau mais aussi la même nationalité !

Ça fait 4 ans qu’il voyage ! ma première réaction ça a été « waouh ! chapeau, c’est beau de pouvoir ce permettre ça ! » ( oui je sais c’est pas très délicat, mais j’ai pas réfléchi en fait je pensais pas a l’argent mais plutôt au courage) bref il s’est renfrogné et m’a dit qu’il bosser pendant son voyage(-OK, très bien…) j’ai expliqué rapidos je ce que je faisais a Pune (mais bon, avec Maxine on été pressée et puis j’étais pas dans un jour « guide touristique ») et on l’a largué dans le flot urbain … plouf !

En y repensant en fait, ça me fait pas du tout envie… voyager pendant 4 ans c’est plus du voyage c’est de l’errance… et puis tout seul ? ou la la… pas du tout mon truc en fait ! je veux bien partir en voyage tout les mois mais il fout que je revienne au point de départ a chaque fois, comme une bouée … tu fais tes brasses, et quand t’es fatigué tout revient a la niche, sur le continent de notre bonne vieille europe adorée et plus précisément à la pertuz’ et hop tu fais le plein d’energie, de famille, d’amour, d’eau fraiche et tu peux reprendre le large, mais 4 ans sans rentrer au pays c’est comme être au milieu de l’ocean sans voir la cote… je me perdrai au bout d’un moment, je m’ennuirai ou je deviendrai folle… et puis l’amour, le foyer… finalement je suis quelqu’un de très vieux-jeux, mais Berlin, me manque, la liberté d’agir et le confort de comprendre ce qui se passe…

dimanche 11 octobre 2009

Tombée en Amour avec la ville…

Au début de la semaine, j’ai demandé à Sashi, de me faire visiter le quartier où il vit : Laxmi Nagar, un des plus grand slum de Pune, un kilomètre quarré de maison construites indépendamment des autorités de la ville.

Je crois que c’est devenu l’un des mes endroit préféré à Pune… Il y a une atmosphère presque méditerranéenne. En fait ça m’a rappeler notre premier voyage en Grèce, il a 13 ans de cela maintenant. Les rues de Pune sont en général plutôt larges et le trafic et abondant, en entrant dans Laxmi Nagar ma première évocation a été les petites rue montantes du Vieux Lyon. Les maisons s’accrochent à la pente, construites en dur, narguant impunément de leur basses tailles les exigences des autorités municipale concernant la densité de Pune. Dans le bidonville, tout est a l’échelle humaine, et parfois plus petite encore.

Il y a une ambiance de village, les gens se connaissent par leur nom les enfants galopent dans la rue aux coté des chèvres et des veaux, des poules et des cochons. Les habitations sont majoritairement construite en dur ( briques/béton) sur un, deux voire trois niveaux. Il y a aussi des maisons en «semi-dur »  qui ont les mur en béton, un sol en béton, mais le toit en taule de plus ou moins bonne qualité.. contrairement a ce que j’attendais, les rues et ruelles du bidonvilles sont plus propres que celle de la ville a proprement dite. C’est étroit, les femmes y font la vaisselle et la toilettes des enfants, mais la quantité de papier au sol est largement inferieur a une large rue du centre-ville.

Au vue des maisons, j’ai demandé a Sandhya quelle est la définition exact de « bidonville ». Celle-ci ne se décide pas en fonction du type de maison présente actuellement sur le site, ou comme je l’avais pensé par le niveau d’hygiène (en effet certaines rues du centre-ville pourrait également être considérée comme slum), non. L’appellation slum est donné a un groupe d’habitations précaires installer illégalement. Donc si le dit « Slum »  grandit, s’améliore, se solidifie, il restera toujours un bidonville.

Illustration : le mot bidonville en Hindi se dit « nagar » il y a donc un paquet de quartier a Pune et dans les villes indiennes en général qui s’appelle blabla-nagar : Indira Nagar, Laxmi Nagar, Maharshi Nagar etc. etc.. lorsque ces quartiers sont réhabilités, par la construction d’immeuble sociaux par exemple, le quartier s’appelle toujours blabla-Nagar… vous comprenez l’ambigüité ?

Donc a Laxmi Nagar, on a l’impression d’être dans un quartier de la ville « normale » mais il restera toujours aux yeux des Punéites de classe plus aisée, un bidonville.

Là je dois aussi vous éclaircir : avant d’arriver a Pune je pensais que les bidonvilles étaient enclavés, comme des non-lieu dangereux où personne ne s’aventure, où les habitants, les cheveux hirsutes te regarde méchamment ou bien te demande de l’argent a chaque coin de rue. (j’exagère mais au fond de mois c’est quand même ce que je pensais…)

Mais il faut rappeler que 40% de la population de Pune vit dans les bidonvilles. Biensûr, la moitié de la population n’est pas sans emploi, ce qui signifie que les habitants des bidonvilles ont un revenu, parfois loin d’être dérisoire, mais sont contraint (voire parfois ont choisi) de rester dans les bidonvilles a cause de la pénurie de logement à Pune et de la mauvaise qualité des rares logement sociaux.

A Laxmi Nagar, Sandhya m’affirme que personne ne veut d’immeuble d’habitation. (lundi, je retourne dans le slum avec un petit questionnaire pour faire des interviews). Les habitants, veulent un revêtement pour les rues, de l’eau, des toilettes, et la possibilité d’agrandir leur logement. «  la rue est tellement importante pour les habitants, qu’est qu’ils feraient au troisième étage d’un immeuble coincé au milieu d’une cité »  Le pas de la porte, donnant sur la rue fait effectivement partie intégrante de la maison : on y fait les grillades, on discute avec les copine pendant le massage du nourrisson, on surveille les gamins, les animaux,  les vieux assis sous l’arbre, on attend les marchands ambulants, de légume, de pacotille…

La porte d’entrée est souvent la seule ouverture de la maison et elle reste ouverte toute la journée. Elle est toujours décorée : peinte, sculpté, orné de décoration en tissu ou en croché, elle est entourée de plantes en pot… La créativité s’affiche sur toutes les portes, toutes différentes, et tellement plus belles que celles des habitations des classes plus élevé économiquement.   

vendredi 9 octobre 2009

mes joies quotidiennes


Une petite video de mon trajet jusqu'au bureau... ça dure trois minutes
(mon trajet dure 20 min, mais j'ai suivi que dans la famille les video de voyage on les aime courtes!) Je n'ai pas le temps de me concentrer sur le montage, donc a regarder avec indulgeance. merci 
bon film, attention ça secoue!!
(les chutes de la riviére "Dong ding" a coté c'est de la rigolade! reférences familliales)

ps: spéciale dédicace du titre pour Nico, j'espere que tu reconnais... 

dimanche 4 octobre 2009

la vie domestique


Voiçi une petite illustration typique de l'art populaire indien... 
il se passe beaucoup de chose dans cette maison!

Le système des castes

Certaines études et travaux d’élèves que j’ai consulté avant d’arriver sur place présentent les système des castes comme  un principe discriminatoire en voie de disparition ou dont la pratique se limite encore qu’aux campagnes. Cette vison est selon moi erronée. Depuis l’indépendance, toute discrimination du a l’appartenance a une caste est interdite par la loi. Cependant d’une manière peut-être moins criante qu’auparavant,  la ségrégation sociale est encore bien présente dans les esprits et dans la manière de vivre.

La discrimination positive en faveur des « castes opprimées » mise en place par le gouvernement en 19... est  basée sur une appartenance religieuse plutôt qu’économique et laissant pour compte les populations défavorisées d’autre caste ou d’autres religions. Cette loi permet un quota dans les universités avantageant les jeunes suivant leur caste et non suivant leur revenus.

Si la jeune génération citadine de par leurs relations amicales affiche une mixité religieuse cette tolérance ne déborde que très rarement dans la vie conjugale. Le système de caste est encore extrêmement présent dans l’organisation matrimoniale. Dans un pays où 90% des mariages sont arrangés, le premier critère de sélection est la religion et plus précisément la caste.

Considérer cette discrimination comme  un phénomène limité aux campagnes revient donc à  ignorer l’influence qu’elle entraine dans les relations et comportements quotidiens de la population indienne toute classe sociale confondue.  

 

Petit éclairage sur le sujet

L’origine du système de castes provient de l’opposition de différents groupes ethniques : les individus à peau blanche, aux cheveux et yeux clairs, les Caucasiens, les Dravidiens à la peau sombre, et ceux à la peau encore plus foncée : les aborigènes. La civilisation de l’Indus a en effet péri sous le coup des tribus aryennes qui déferlèrent, toujours plus nombreuses, dans une poussée irréversible vers l’est et vers le sud. Plutôt primitif, ce peuple de pasteurs au teint clair asservit les autochtones à la peau foncée qui formèrent, dans la société qui lentement s’édifia, la plus basse caste. Le mot pour caste est d’ailleurs varna, qui signifie couleur.

 Il évolua en quatre groupes : 

les Brahmanes (possédés par Brahma, Dieu) qui devinrent les érudits et les prêtres ; 

les Kshatriyas, guerriers jouissant d’un statut égal à celui des prêtres en raison de leur rôle politique et qui devinrent Rajanyas, les gouvernants. 

Les Vaishyas devinrent des commerçants et les Sudras, dont l’étymologie est inconnue mais étaient certainement de tribus non aryennes, devinrent les artisans, agriculteurs et bergers. 

A ceux-ci vinrent se joindre les Intouchables (Scheduled Caste/Tribe) ayant pour rôle d’accomplir les tâches les plus ingrates : nettoyage des latrines, destruction des charognes et fabrication des souliers.

jeudi 1 octobre 2009

Changement de maison...

Un petit message pour vous tenir au courant : je vais déménager. Je vais quitter Hema et le bungalow rouge pour aller habiter avec Susanne ma collégue americaine. Changement d'ambiance, j'espère que cela sera bénefique pour mon Diplome qui pour l'instant est au point mort! sinon, je passe beaucoup de temps chez Afreen et ses parents, leur appartement n'est pas grand mais ils sont tellement gentils avec moi que ca rend le lieu trés chaleureux et reconfortant...

lundi 28 septembre 2009

Goa

Sur cette carte, les deux flammes rouges marquent Pune (ou Poona) au nord et Pajim, capitale de l'état de Goa à 500 km au sud... 

Bon pour raconter Goa... il faudra plus de photos que de mots... nous avons eu une météo de rève, ce qui n'était absolument pas certain en cette fin de mousson. Nous avons loge dans un hotel pas mal du tout qui doit sans doute etre un enfer à la haute saison, mais qui n'avait qu'une dizaine de chambre occupé et une sympatique piscine en surplomb des risières... 

Arrivée de Sangli, aprés une nuit mouvementée dans le train, cet endroit m'a semblé le paradis... la lumière du matin a 7 heures, et particulierement belle et les oiseaux sans donne a coeur joie... il y a du jasmin et des ibiscus partout, les cocotiers, se balancent lentement et la plage a 50 metres etant une bande de sable blanc sur plusieurs kilomètres....
Je vous laisse juger par vous meme...


Je suis partie avec Susanne, collegue de l'agence Américaine avec qui je vais emménager avant la fin de la semaine, Jenny, aussi une collegue de boulot et son "amour de vacances" Ksritiz, un indien de Delhi...


Les routes sont bordées de quelques maisons coloniales charmantes. Ces petits bijoux sont par contre souvent a l'abandon.

Comme nous ne nous refusons rien, nous avons été profiter du coucher de soleil du haut de la terrasse du Taj Hotel, chaine d'hautel indienne, qui par son luxe et ses tarifs se démarque trés fortement de la moyenne nationnal...



J'ai savouré une patisserie qui m'a couté le meme prix que si j'avais été sur une terrasse à Paris, mais pour la délicatesse de ce cheese cake aux mures et la beauté de la vue, je suis prete a le repayer dix fois...Ah dans la vie vaut mieux etre riche qu'etre pauvre... surtout en Inde...

le fort portugais d'Aguarda défendait la Pajim, à l'époqie où celle-ci était la "nouvelle Lisbonne" et oú Old Goa etait surnomé la "Rome de l'orient"

Goa, c'est magnifique, parfois on oublierait presque que c'est l'Inde, mais l'état des plages laisse vraiment a désirer, les gens nous vraiment pas en tète de proteger leur patrimoine naturel.La plage est maculée de poches platiques, les papiers, les crottes de chiens et les bouses de vache. 

Sur le chemain du retour, dans le train, la pluis s'abat autour de nous, les paysages fument et prennent des airs d'estompes japonnaises..