Berlin-Pune, mise à l'épreuve de 6 ans d'études...

Me voici au crépuscule de mes études d'architecture: 6 années passionnantes mais théoriques de projets et d'utopies. Pour mon diplome je souhaite mettre ce que j'ai appris au service des autres. Un peu de chamboulement dans ma vie de petite européenne : trois mois de stage dans une ONG à Pune, en Inde...

dimanche 4 octobre 2009

Le système des castes

Certaines études et travaux d’élèves que j’ai consulté avant d’arriver sur place présentent les système des castes comme  un principe discriminatoire en voie de disparition ou dont la pratique se limite encore qu’aux campagnes. Cette vison est selon moi erronée. Depuis l’indépendance, toute discrimination du a l’appartenance a une caste est interdite par la loi. Cependant d’une manière peut-être moins criante qu’auparavant,  la ségrégation sociale est encore bien présente dans les esprits et dans la manière de vivre.

La discrimination positive en faveur des « castes opprimées » mise en place par le gouvernement en 19... est  basée sur une appartenance religieuse plutôt qu’économique et laissant pour compte les populations défavorisées d’autre caste ou d’autres religions. Cette loi permet un quota dans les universités avantageant les jeunes suivant leur caste et non suivant leur revenus.

Si la jeune génération citadine de par leurs relations amicales affiche une mixité religieuse cette tolérance ne déborde que très rarement dans la vie conjugale. Le système de caste est encore extrêmement présent dans l’organisation matrimoniale. Dans un pays où 90% des mariages sont arrangés, le premier critère de sélection est la religion et plus précisément la caste.

Considérer cette discrimination comme  un phénomène limité aux campagnes revient donc à  ignorer l’influence qu’elle entraine dans les relations et comportements quotidiens de la population indienne toute classe sociale confondue.  

 

Petit éclairage sur le sujet

L’origine du système de castes provient de l’opposition de différents groupes ethniques : les individus à peau blanche, aux cheveux et yeux clairs, les Caucasiens, les Dravidiens à la peau sombre, et ceux à la peau encore plus foncée : les aborigènes. La civilisation de l’Indus a en effet péri sous le coup des tribus aryennes qui déferlèrent, toujours plus nombreuses, dans une poussée irréversible vers l’est et vers le sud. Plutôt primitif, ce peuple de pasteurs au teint clair asservit les autochtones à la peau foncée qui formèrent, dans la société qui lentement s’édifia, la plus basse caste. Le mot pour caste est d’ailleurs varna, qui signifie couleur.

 Il évolua en quatre groupes : 

les Brahmanes (possédés par Brahma, Dieu) qui devinrent les érudits et les prêtres ; 

les Kshatriyas, guerriers jouissant d’un statut égal à celui des prêtres en raison de leur rôle politique et qui devinrent Rajanyas, les gouvernants. 

Les Vaishyas devinrent des commerçants et les Sudras, dont l’étymologie est inconnue mais étaient certainement de tribus non aryennes, devinrent les artisans, agriculteurs et bergers. 

A ceux-ci vinrent se joindre les Intouchables (Scheduled Caste/Tribe) ayant pour rôle d’accomplir les tâches les plus ingrates : nettoyage des latrines, destruction des charognes et fabrication des souliers.

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