Berlin-Pune, mise à l'épreuve de 6 ans d'études...

Me voici au crépuscule de mes études d'architecture: 6 années passionnantes mais théoriques de projets et d'utopies. Pour mon diplome je souhaite mettre ce que j'ai appris au service des autres. Un peu de chamboulement dans ma vie de petite européenne : trois mois de stage dans une ONG à Pune, en Inde...

mercredi 2 décembre 2009

Airport blues

Voila c’est sans doute le dernier message de ce blog.

Mumbai

International airport.

19 :55

Apres trois mois de séjour en Inde me voici de retour dans ce grand aéroport, particulièrement froid, longiligne et gris. La femme assise a coté de moi lorgne mon écran sans pouvoir ( je suppose) déchiffrer un mot. Apres trois mois de difficultés a se faire comprendre, j’aurais souhaité pouvoir rentrer en France ou au moins voyager avec Air France. Je sens comme une flemme de parler allemand… de mélanger avec l’anglais, de balbutier, de ne pas pouvoir m’exprimer parfaitement..

Tant de banalités lorsque j’ai tellement à raconter… par où commencer ? le trajet terriblement long de mon hôtel à Colaba (pointe de la presqu’ile de Mumbai) jusqu’à l’aéroport, il nous aura fallu quasiment deux heures… deux heures de réflexion sur la ville incroyable qu’est Bombay. Comme toutes ses villes qui ont eu un passé remarquable et un présent explosif, Bombay est passionnante. Je sens comme une attirance vers cette ville terrifiante et envoutante. Peut-être lors d’un prochain voyage…

J’ai réfléchi durant ce trajet en taxi que j’aimerai que vous conserviez de ce blog un souvenir autre qu’un carnet de voyage. Ce séjour ne fut pas un voyage. C’était un expérience de vie, mais pas un récit d’évènement se situant dans différent endroit et finalement ce que j’ai fait et raconté n’a rien d’extraordinaire. J’aurais aimé avoir plus de temps a consacrer á ce blog et pouvoir multiplié les articles sur cette fresque mouvante qu’est l’Inde d’aujourd’hui. Mes articles écrit jusqu’à présent n’ont rien exhaustifs, ni, finalement d’objectif. Je ne vous ai pas décrit l’Inde de façon objective, mais d’une façon personnelle et émotive. Ce blog parle de l’inde vue par Caroline. C’est l’Inde que j’ai ressenti, qui m’a touché, qui m’a plu et m’a choqué.

Je pourrais vous dire, en Inde il y a des enfants qui vivent et meurent dans la rue, ça sent la pisse et les gens crachent. Je pourrait vous décrire comment les bâtiments anciens sont détruit ou délaissé et comment les architectes font fortune en construisant des villes dénuée d’Humanité. Je pourrais vous décrire de façon froide, mais objective, l’horreur d’un pays en développement où la surpopulation le traditionalisme et le capitalisme crées une misère inévitable.

A quoi servirait une telle description ? c’est la question que j’aimerai poser à ma collègue de travail diplômée de Cambridge (en Math., ce qui ne m’aide malheureusement pas à améliorer mon opinion sur les scientifiques…) qui s’évertue à montrer sur facebook des photographies misérabilistes de gamine chiant dans la rue d’un slum.

Si je vous décrivais l’Inde de cette manière qu’est que ça nous apporterait ? à vous qui suivez mon expérience et à moi qui tente d’y voir plus clair dans mes sentiments ? Rien. Vous vous diriez : « ah, c’est donc vraiment aussi terrible qu’on nous le raconte dans les pays pauvres ! » génial. Vous seriez bien avancé. Et je vous aurez bien caché tout ce qui rend l’Inde extraordinaire.

L’Inde est un pays si complexe que chaque regard posé sur ce hall d’aéroport mériterai un paragraphe. Par exemple : l’obésité dans les pays à croissance ultra-rapide. Qui a dit que le régime végétarien est bon pour la santé ? ma chef est végétarien mais n’aime pas les légumes. Au déjeuner, elle a deux aloo paratha (sorte de crêpe aux pommes de terre) et une boite de sucreries indiennes qui sont délicieuses mais qui mêlent avec art sucres et graisses en excès.

Pour en revenir à Bombay, c’est une ville digne des récits d’Italo Calvino, ou du Cinquième élément. C’est une ville tellement dense que l’on peut réellement parler de profondeur urbaine. Les couches s’entassent. Les quartiers anciens aux rues étroites sont surmontés de pont autoroutiers congestionnés qui recouvrent le crépuscule d’un brouillard brunâtre. Mais ne vous imaginez pas un paysage cauchemardesque… c’est là, où la magie de Bombay agit… la ville est fondue dans des nuances de couleur que seules les villes du Sud savent revêtir. La mer en toile de fond vient terminer le panorama d’une ville qui ne dort pas.

Un de mes endroit préféré dans cette ville que je ne connais pas, c’est Marine Drive. Une promenade en front de mer de plusieurs kilomètre que la population vient envahir à l’heure de la Passegiata. La mer et le ciel ne font plus qu’un et la surpopulation indienne observe, les pieds balançant dans le vide.

Ce sont ce genre de tableau, d’ambiance, que je voudrais que vous retiendriez de mon blog. Les indiens vivent. Un milliard d’êtres humains terriblement différents les uns des autres qui se meuvent dans un pays immense et si petit à la fois. 

Je ne sais pas ce que cette expérience m’aura apprit finalement. Peut-être de ne pas juger trop vite. Ou d’essayer du moins. Peut-être de ne pas paniquer… ou essayer du moins !

Cette expérience m’aura définitivement convaincu de garder les yeux ouverts. Même quand ça fait mal, même quand c’est trop et qu’on en a marre… qu’on est fatigué et qu’on aimerait avoir un bain chaud et l’électricité toute la journée. Ca apprend à quel point notre planète est riche de culture, et si instable en même temps.

Ma valise est pleine à craquer de chose pas si importante. J’éprouve un sentiment mélancolique et soulagé en même temps. L’Inde c’est fatiguant. J’admire mon amie Susan (ma colloc-collègue-copine américaine) qui a 22 ans et qui est enchaine son sixième et dernier mois de stage chez Shelter. Mes trois mois m’ont suffit. Je me lasse lentement de la cuisine indienne a chaque repas… que c’est cliché !

Hier soir et ce matin, Susan et moi avons cassé la tirelire. On a disjoncté et pour fêter mon départ nous sommes aller mangé dans le meilleur (et le plus couteux) hôtel de Bombay, le Trident. Non , parce que pour information au cas où vous seriez tenté de dépenser une fortune dans un hôtel a Bombay : le Taj hôtel est impressionnant de l’extérieur, mais ne vaut absolument pas le déplacement : le bar est équipé d’un écran géant qui diffuse des match de foot tous les soirs et le restaurant n’a pas de fenêtre et est très bas de plafond… pour un hôtel qui dispose d’une vue sur la mer c’est quand même scandaleux !  sans vous parler des prix qui frise le délire. Bref nous avons changé de direction : front ouest de la presqu’ile. Le Trident est un immense hôtel de luxe donnât sur Marine Drive. Le Hall est majestueux, offrant une baie vitrée grandiose sur la baie, un léger et frais parfum de jasmin et un restaurant digne de ce nom (cher, mais tout compte fait moins qu’une bonne brasserie parisienne) et j’ai dégusté un tournedos comme je n’en avait pas eu depuis TRÈS longtemps ! et le maitre d’hôtel ( d’un professionnel admirable) apprenant que c’était mon dernier soir nous à offert nos deux desserts ( ce qui n’était pas une broutille, d’un point de vue gustatif et financier !) Ce matin, nous avons eu le culot de remettre ça. Et pour 10 euros chacune nous nous sommes offert le luxe d’un  buffet d’exception ( et des nappes assorties aux serviettes d’une propreté immaculé). L’avantage d’être confronté à l’extrême pauvreté, c’est qu’on savoure à son juste prix la gastronomie et le travail bien fait. Hier soir et ce matin, nous avons réalisé a quel point on était riche. Finalement plus riche que les clients de l’hôtel qui ont les moyens de ce payer une chambre. Parce qu’on a conscience du prix que l’on paye et à quel point toute une partie de la population mondiale ne peut même pas imaginer.  Acquérir cette conscience c’est déjà sans prix.

 

jeudi 19 novembre 2009

ça et là, avant le départ...

Materiellement, il ne s'est pas passé grand chose depuis mon dernier message... Je suis a Pune, à l'agence, je fais de la maquette, de la mise en page et du rangement dans tous les dossiers sur lesquels j'ai travaillé et qu'il faut que je laisse les plus clairs possible pour le prochain volontaire en avril 2010.
Mais comme la vie n'est pour moi absolument pas un long fleuve tranquille, j'ai des nouvelles assez stressantes pour mon diplom, si stressant qu'hier je me suis acheter un melange d'huiles essentielles contre le stress... ça pue un peu il faut dire, mais c'est vrai qu'en etant obnubilé par l'odeur on oublie les vrai préoccupations filer...
Donc en bref: j'ai pris contact avec mon prof pour lui dire que je rentre a berlin, et que j'aimerai bien le voir. Ce a quoi il m'a repondu par deux mail . l'un personel froid et court : "veuillez s'il vous plais arranger un rendez-vous pendant mes permanence avec ma secretaire" ( et paf, ça c'est dit) l'autre collectif (envoyé a l'ensemble des étudiants de la "classe de diplome" : 10 eleves soigneusement sélectionnés) pour nous informer de la correction collective qui a lieu aujourd'hui, et où biensur je ne serais pas présente!
Du coup j'ai pris contact avec les autres etudiants pour leur demander où ils en sont dans leur boulot pour me rendre compte de mon retard.... eh bien j'aurais pas du parce que je suis bien plus en retard que je le pensais!
Donc je suis bien ennuyée (pour rester polie) par ce premier fait.
Et hier un ami m'a envoyer un article sorti d'un site internet d'architecture : c'est sur la rehabilitation de bidonville en inde... a priori mon sujet.... en lisant je me rend compte que c'est aussi à Pune.... bon, ils auraient pu choisir une autre ville.... et en me concentrant un peu plus je realise que c'est sur le meme slum que moi!!!
Quelle poisse!! Je parcours 7000 kilometres pour travailler sur une zone qui a deja été etudiée?? et publiée, meme???
C'est pas possible... sur le 350 slums de Pune , le hasard a fait que j'ai choisi le meme qu'une autre équipe qui a fini le projet en avril!!!
c'est vraiment ce que j'avais imaginé comme projet, en mieux.
Donc ça c'était la trés mauvaise nouvelle d'hier... flute! flute! et re-flute!!
mais bon, j'ai beau avoir pleuré toute les larmes de mon corps ( j'aime bien le coté dramatique de cette expresion) le projet n'a pas disparu.
Je n'ai donc pas le choix il va falloir que je fasse avec, il est maintenant bien trop tard pour choisir un autre site, je vais essayer d'integrer ce projet au mien, c'est a dire : il est la, je sais qu'il existe et je vais faire quelque chose qui est compatible ( vu que je voulais faire la meme chose auparavent) mais différent. Bref, rester possitive... bouhhh! j'ai vraiment la poisse!
voila donc où j'en suis...
pas bien loin, et pas trop le moral, et puis pour ganir le gateau de sa traditionelle cerise, mon telephone portable m'a definitivement laché hier... A chaque appel je pouvais entendre les gens mais eux ne le pouvaient pas! trés, extrement, agaçant...
L'avantage du portable c'est que j'ai résolu le problem a coup de carte banquaire! ah si tout pouvait etre aussi facile!!

dimanche 15 novembre 2009

Loin du Taj Mahal

La vie ici s’accélère, comme souvent les choses les plus insignifiantes prennent un autre gout lorsqu’on sent qu’elles vont disparaître. Je profite des derniers rayons de soleil, qui sont malheureusement rares ici aussi. Le temps est très humide, et un peu grissailloux, mais lorsque le soleil perse tout n’en paraît que plus beau. C’est sans doute ce que j’aurais le plus apprécier dans mon quotidien ici : la lumière des pays du sud, la couleurs de la poussière, des saris, et des murs peints des bidonvilles…

L’Inde est un grand pays. D’une densité chaotique que je n’avais encore jamais ressentit nul part. Il y a trop de gens, trop de chien, trop d’animaux en général, trop de cultures différentes, trop de confrontation, les élément se brouillent, s’empilent tout en restant très attaché à son quotidien, a sa culture, a son rang social, tout s’emmêle mais ne se mélange guerre.

Ce chaos homogène, cette injustice, cette brutalité d’esprit, laisse un sentiment d’impuissance. Cela s’est formé durant des siècles, et la réforme ne paraît que théorique. La modernité, le capitalisme n’ont été que rajoutés, superposés sur des couches de traditions. Mais qui sommes nous pour juger de la légitimité d’une civilisation ?

Rester humble, respectueuse mais intègre en regard d’une société inconnue, multiple et complexe. Plus facile a dire qu’a s’imposer.

Ces trois mois, même si je ne le ressens pas encore, je vous avoue, sont sans nul doute une base de plus pour mon enseignement, et pour ma vie futur.

Que le premier qui affirme cette expérience facile aille se confronter à la rue indienne, Que celui qui déclare la culture indienne empreinte de non-violence s’informe des multiple et régulières émeutes envers les minorités religieuses,

Que tous ceux qui imagine l’Inde comme la plus grande démocratie du monde ouvrent les yeux sur la hiérarchie des castes et autre religions dans le monde du travail.

Les préjugés et les idées reçues ont modelé une Inde qui n’existera jamais.

 

L’Inde est … incroyable, envoutante, détestable, mystérieuse, magnifique, affligeante, raciste, riche, misérable, sauvage, multiple, tellement multiple… 

L’Inde que j’ai vécu durant ces trois mois n’est qu’une minuscule facette du pays. J’ai toujours perçu l’inde différemment a chacun de mes trois voyages, et j’espère poursuivre encore longtemps cette découverte.

 

Je dirais que mon conseil le plus avisé à tous les gens qui décident de voyager en Inde, c’est de garder les yeux ouverts.

jeudi 12 novembre 2009

Sangli-sangli...

La journée d’aujourd’hui était au moins aussi chargé que celle d’hier était vide ! Nous sommes arrivées a Sangli par bus lundi soir. Le travail devait commencer dur le mardi matin. Nous nous sommes levés tot, avons fait gentiment la queue pour la salle de bain… ça vous rappele pas les carnet de voyage que j’écrivait quand j’avais 10 ans ? du genre « panique au camping » ? bref nous nous sommes préparé et comme toujours depuis que je travaille chez Shelters : on se prépare dans la précipitation et après on attend pendant deux heures que ça commence en regrettant de s’être levé si tôt.

Eh bien hier on a regretté de s’être levé toute la journée, car nous ne sommes pas du tout sortit du bureau.  Une tempête s’est levée dès le matin, avec au programme : pluie torrentielles, vent et le meilleur : coupure d’électricité de 10heure du matin a 6h30 du soir ! j’avait l’impression de me retrouver à Marennes, les journées pluvieuses d’aout où nous, les cousins, tournions en rond dans l’annexe. Mais on avait nos jeux, et notre mamie, donc tout ça n’était pas si grave en comparaison a hier, où Susanne et moi étions loin de chez nous, dans un appart dénué de mobilier, sans aucune occupation possible… même « la guerre et la paix » de Tolstoï ne parvenant pas à me divertir… au bout d’une heure, mon ordinateur que je n’avait pas pris soin de chargé m’a lâché ( bizarrement, ce petit trésor de technologie ne fonctionne pas sans électricité.. ).


Nous étions seule toutes les deux, essayant par tous les moyen de trouver quelques raison de rester optimiste. Nous avons échangé nos recette de cuisine préféré, j’ai fait des collages, nous avons imaginer ce qui aurait pu être pire : par exemple : subir la compagnie de quelques collègues très bavardes ou très lourdes… on a lu, on a tourné en rond, on a même fait des exercices de gym ! Pilâtes a Sangli !! sans musique, sur le carrelage ! mes genoux s’en souviennent encore, grande sportive que je suis !

A 5heure de l’après-midi, le ciel s’est obscurcie, et toute lecture est devenu impossible (surtout ma vieille édition de Tolstoï, avec ses caractères en patte de mouche) et là on s’est dit qu’on touchait le fond… nous nous sommes assis dans la grande pièce n’ayant plus rien a nous dire dans notre désarroi, et nous avons attendu…

A 6h45 l’électricité est revenu et sans plaisanté j’ai eu l’impression de revivre ! Non mais vraiment quel soulagement ! ouvrir mon ordi, constater que tout est encore là à portée de clavier !

Ceux d’entre vous qui pense « européen » ou « monde réel » se disent : mais pourquoi n’êtes vous pas sortie ? je vais vous expliquer : c’est parce qu’entre être dans l’appartement au sec, en faisant des blagues idiotes, ou être dans la rue observées comme des animaux de zoo échappés, sous la pluie et sans savoir où aller, le premier choix nous a semblé être  le « moins pire » Voilà, c’était le récit d’une journée perdue.

Aujourd’hui nous avons rattrapé notre retard et avons tellement produit que j’en suis toute retournée  comme si j’avais passé une journée a la mer. Enfin, j’étais aussi trempée que si je m’étais mise a l’eau !

Le matin a 9h nous sommes parties dans les slums, équipées de nos caméra, appareil photo, calepins et avons rencontré un dizaine de famille. Passionnant. J’avais l’impression d’être tombée au milieu d’un documentaire anthropologique d’Arte (sans les sous-titres jaunes) vous savez quand on a l’interview d’un artisan au travail… j’avais vraiment le sentiment d’être privilégiée et de pouvoir me dire : « bah ouai, tu as eu les couilles de faire un truc extraordinaire et tu ne peux pas le regretter »  non mais ça fait du bien de se le dire, parce que finalement jusqu'à présent quand je restais au bureau de Pune j’avais pas vraiment l’impression de faire quelques chose d’utile pour l’humanité, ou ne serait-ce que pour moi-même … quand je suis dans les bidonvilles, j’ai le cerveau en ébullition, je suis curieuse des moindres détails…


Ces interviews ont été un grand succès, et comme il pleuvait comme vache qui pisse nous étions invité à entrer dans toutes les maisons. Ce qui permet de comprendre un peu plus le mode de vie des habitants. Nous nous sommes  même arrêtées dans un atelier de fabrication de cithare… vous saviez que les cithares sont faites a partir de potirons géant ?  Cette journée était guidé par la bonne humeur et la chaleur de Moshi (appellation respectueuse pour les vieilles dames) qui nous a ensoleillé la journée par des explications des mœurs et coutumes, botaniques, et culinaires (les plus douteuses…) elle fait partie de la direction de l’ONG, est dynamique et ouverte a toute idée, en gros, elle rattrape vraiment le sale caractère de ma chef de Pune.

Après les interviews et  un semblant de calme (nous avons une collègue trééés bavarde) nous avons accueilli au bureau une quinzaine d’enfants issus des bidonvilles. Grace aux animatrices de Shelters, j’ai eu la possibilité de proposer aux enfants de dessiner, peindre, crayonner leur maison de leur rêve, leur souhait immobilier si tout était possible.


J'avais prévu ce workshop depuis longtemps pour mon diplome : L'ong m'a offert cette oportunité et rien que pour cela ça vaut le voyage Berlin-Pune. Les enfants étaient ravis, j'ai sorti mes crayon et j'ai dessiné avec eux, les resulats sont prométteurs, trés interessant architecturalement parlant et surtout au niveau des élement qui pour eux sont indispenssable a l'idée de "maison". Par exemple sur un grand nombre de dessin, ils ont représenté un petit arbre en pot, le Tulsi qui est l'arbre sacré de la maison, de tradition mi-hindu mi-regionale. OU encore, la terrasse a un role trés important, l'Otta ( le porche surélevé typique de la maison indienne populaire)

C'est une grande chance pour moi d'avoir eu cette expérience et je pense que cela me permettra de donner plus d'humanité a mon projet d'archi.

 

dimanche 8 novembre 2009

Nouveau départ pour Sangli

Juste en passant : les jours prochains je serais a Sangli, sans internet biensur, donc il n'y aura pas de nouveau message sur le blog avant la fin de la semaine... et puis c'est bientot la fin : plus que trois semaines a Pune et comme toujours le temps passe à la vitesse superieur et j'ai l'impression que dès demain je vais me retrouver dans l'aerport a bombay, et me dire : "et voila, c'etait trois mois en inde..."  incroyable non?? mais c'est pas vraiment un sentiment mélancolique, c'est génial ici, mais je reste une grande amoureuse du continent européen, de ma ville, Berlin, de mon amoureux qui m'attend, de tout mes amis, et de la magie de noel qui sera juste au rendez-vous quand j'arriverai! j'ai le moral donc et vous me manquez tous.

ps spécial week-end : on a trouvé l'endroit de la ville où tous les couples occidentaux avec enfants ou sans se retrouve le week-end : la piscine du Hard Rock Café, le sule endroit de Pune oú tu peux enfin te mettre en bikini et savourer un "vogue" sur une chaise longue au soleil!!
Eh oui, c'est pas facile de soigner son bronzage dans mon quotidien indien! ( a part a Goa, mais je pense pas avoir le temps d'y retourner avant le depart) Je pense que les week end qui reste nous allons fréquenter acidument ce petit coin de "bikini-land"

jeudi 5 novembre 2009

Les chutes du Niagara ? c’est pas en Amerique ça ??

Non, je vous assure, l’Inde possède aussi des cascades géantes… et ce soir il y en avait une dans notre appartement… On l’a aperçu dés la porte d’entrée, l’eau s’infiltrait dessous et s’écoulait dans l’escalier… vous imaginez le carnage ? attention, on ouvre la porte et là c’est l’horreur notre appartement c’est le lac d’Annecy, 1 a 3 centimètres d’eau dans toutes les pièces l’appart’ doit faire 60 m2… je vais pas vous faire de dessin : c’était une catastrophe !!

Eh là, en personne normal vous vous dites : « mais que s’est-il passé ?» est-ce que je suis en train de rêver, de cauchemarder plutôt ? ou est de nos lits sont devenu des radeaux entouré d’une mer claire ? 

Le pire de l’histoire c’est que tout d’un coup, en commençant a imaginer un  scénario, je réalise qu’il se pourrai bien que ce soit de ma faute… énorme nœud dans le ventre… oups ? est-ce possible que j’ai laissé le robinet ouvert ce matin ? parce que ce matin il y avait une coupure d’eau, et du coup j’ai très bien pu l’ouvrir a fond en pensant le fermer… vous voyez le problème ? et sentez-vous l’élan de culpabilité que j’ai ressenti en pensant être responsable de la quantité d’eau de deux baignoire répandu dans notre appart ??? ce bien simple, la cascade a dévalé l’immeuble jusqu’au rez-de-chaussée…

Alors ça c’est une vrai connerie… ça me laisse baba… c’est digne d’une comédie américaine avec Adam Sandler tellement c’est taré… bref on a du écoper «  le bateau prend l’eau ! écope ! écope !" pendant bien une heure.

La femme du proprio est arrivée, avec deux plombiers… avec tous les problème de tuyauterie c’etait inévitable que quelques chose arrive : le tuyau de l’arrivée d’eau chaude de la douche m’est resté dans les mains hier… le métal était si rouillé qu’en voulant me retenir alors que je me brossais le ongles de pied, le boulon s’est émietté…  dans les chiottes là il vous faut une petite explication : dans les chiottes indienne, il y a toujours une arrivée d’eau autre que la chasse d’eau. Ce n’est pas pour ce laver les mains. Je vous rappelé que les indiens n’utilisent pas de papier toilettes, mais de l’eau. Oui c’est étonnant, et on se demande comment ils font pour s’habituer a sortir avec le cul mouillé, mais bon, c’est une question d’usage quotidien culturel, je n’ai pas a juger de la légitimité de cette habitude ! 

quoi qu’il en soit, il y a toujours une arrivée d’eau, qui est soit un robinet avec un petit baquet, soit une petite pomme de douche, soit comme dans notre appart, un robinet branché a un tuyau d’arrosage vert…

J’utilise couramment ce tuyau, non pas pour l’usage traditionnel, mais pour aider la chasse d’eau qui a si peu de pression qu’elle ne joue pas toujours son rôle. Dans ces chiottes il y a aussi une grille d’évacuation au sol ( qui aurait pu nous sauver du désastre) mais cette dernière est bouchée.

C’est le robinet au tuyau vert qui est responsable du Locke Ness. Deux solutions : la première celle que je redoute : j’ai pas refermé le robinet ce matin, ne m’en rendant pas compte vu qu’il n’y avait plus d’eau, et ce dernier a coulé de 10 a 15 heures…

OU deuxième solution celle du femme du proprio, que je préfère : le robinet, comme toutes les pièce de tuyauterie de cet appart nous a lâché.

Dans tous les cas on a ecopé toute l’eau de l’appart qui est maintenant si propre qu’on a plus les pied sale en marchant par terre, et les deux plombiers ont remplacé le tuyau de l’arrivée d’eau chaude de la douche et le robinet des chiottes que je n’utiliserai plus jamais..

Affaire qui pour l’instant fini bien… nous ne serons plus en Inde quand nos propriétaires recevrons la facture d’eau… c’est pas sympa, mais dans le cas de la deuxième hypothèse, on n’y peut rien, alors bon…

 Pour ceux qui en ont marre de la routine qui ont l’impression de voir tous les jours la même chose, je vous conseille de venir en Inde, et d’y bosser, pas seulement d’y faire du tourisme.. L’avantage c’est que toutes les dix minutes on tombe sur le cul… Ce matin pendant le trajet quotidien a notre agence ( trajet qui est tous les jours différents selon les humeurs des Rickshaw-wallah ) on a vu un homme entièrement nu traverser la route.. genre l’homme de Cro-Magnon  s’est perdu dans la ville, incroyable !

C’est ça tous les jours… il faut garder les yeux ouverts et ne pas s’habituer aux choses, pour moi en Inde, il n’y a pas de quotidien ou de « comme d’habitude ».

 

mercredi 4 novembre 2009

des images, des références... pas si loin des bidonvilles



En parcourant les quelques bidonvilles que j'ai eu la chance de visiter, et surtout losrque je monte sur les terrasses, des images ne viennent en mémoire, des poster de reproduction de tableau qui ont illustré mon enfance, dans le bureau de ma mère et dans la salle de bain..
Biensur les bidonvilles sont moins rose, moins brumeux. mais en plissant les yeux, eblouie par le soleil, il y a quelque chose des tableaux de Paul Klee, Auguste Macke ou encore de Moilliet.

Paul Klee
Rahoul Dufy et son magnifique "casino de nice"
Auguste Macke
un exemple de projet d'architecture marrant qui pourrai etre un supplément au maison des slum : comme un element en superposition.


Les photos de Raghu Rai, sont les plus belles photogarphies de l'Inde que je n'ai jamais vu. Nous avions eu la chance avec Farhan de voir une exposition de ces oeuvres au musée d'art contemporain de Dehli l'an dernier.