Berlin-Pune, mise à l'épreuve de 6 ans d'études...

Me voici au crépuscule de mes études d'architecture: 6 années passionnantes mais théoriques de projets et d'utopies. Pour mon diplome je souhaite mettre ce que j'ai appris au service des autres. Un peu de chamboulement dans ma vie de petite européenne : trois mois de stage dans une ONG à Pune, en Inde...

mardi 22 septembre 2009

Détour dans la montagne

J’ai sauté sur l’occasion, je pense qu’elle ne se représentera pas avant longtemps : je suis partie une journée et une nuit dans un voyage perdu au fond d’une vallée a 3 heures de Pune. Je vous ai déjà raconté qu’il y a chez Hema deux français qui logent jusqu'à la fin de la semaine. Ils avaient avec eux un groupe de 5 français, tous dans le domaine de l’agriculture. Pendant 3 semaines ils ont visité plusieurs villages du Maharastra, pour rencontrer les agriculteurs indiens discuter avec eux de leur problèmes et de leurs connaissances (plantes médicinales, chants, techniques biologiques, lutte contre les gros propriétaires et contre l’urbanisme galopant..


Séjour inoubliable, nuit mémorable aussi (entre dans le Top 10 des nuits les plus mauvaises de ma vie).

Même si j’ai lu pas mal d’articles et de livres qui décrivent la vie dans les villages indiens il est toujours étonnant d’entrée dans un monde à part. Beaucoup de chose interpellent… La route, ou plutôt le chemin pour s’y rendre d’abord : tout en virage, en épingle a cheveux avec des ravins vertigineux et des paysages magnifiques.. La route longe une nouvelle ville touristique, en cour de construction autour d’un lac artificiel où les riches citadins peuvent pratiquer l’art délicat du « scooter des mers » !! Les constructions sont un mélange entre une copie grotesque de palais vénitiens, et de chalets suisses… tout en béton… Le barrage qui retient le lac est un montre qui ruissèle d’eau, des mètres cube de béton…C’est un des majeurs problèmes des villageois : les promoteurs ont tout d’abord interdit le passage sur la route nationale après se l’être approprié, et maintenant ils tentent de racheter un maximum de terre aux paysans.

Le village est malgré tout beaucoup plus haut et même si la ligne a haute tension passe juste au dessus des toits (mais les villageois n’ont pas accès à l’électricité : injuste absurdité indienne) la nature y est magnifique, surtout en cette fin de mousson.

Les maisons sont des plus typiques : toits de chaumes, ou de tuiles, fondation en pierres, et murs en jonc recouvert d’un mélange de chaux et de bouse de vache. Elles ont 2 à 4 pièces, sans fenêtre et avec deux trous dans une grosse pierre rectangulaire en guise de cuisinière… l’eau est accessible en contre bas, à la rivière et les toilettes sont à plusieurs endroit pas trop défini, plus ou moins loin autour de la maison…

Les maisons ont une structure permanentes : fondation,poteaux poutres, toiture mais les murs extérieurs sont reconstruit a chaque fin de mousson.

Biensûr en tant que « conceptrice d’espace » (jolie définition du métier d’architecte n’est-ce pas ?) j’avais les réflexion qui me démangeaient : Mais pourquoi ils laissent l’urine de vache s’écouler sur tout la rue ? ils pourraient creuser un petit caniveau ? et l’eau de la rivière ils pourraiet l’a faire arriver sans peine jusqu’au village avec un système de moulin, ou aménager près de la rivière un lavoir, pour permettre des lessives plus facile, ou construire des toilettes au fond du jardin, au moins définir un endroit… et pour aller a la rivière il pourrait y avoir un chemin de pierre… rien de tout ça n’est pensé depuis des années, des générations, le village fonctionne de la même manière, avec les même règles de caste, de « qu’en-dira-t-on» et le village reste telle qu’il est.. les feuilles et les déchets biodégradables du moyen-âge on fait place aux emballages en plastiques dans les fossés, devant les maisons (il n’y a pas de ramassage des poubelles bien sûr, et personne ne change ses habitudes de tout jeter autour de soi). Une maison à osé changer son intérieur : nous avons été inviter a rendre le thé dans une maison au carrelage rutilant.. mais les autres habitants m’ont bien préciser que c’etait pas bien, trop froid l’hiver pour dormir dessus (sincèrement je pense pas que la terre battu enduit de bouse de vache ou le carrelage soit confortable pour dormir de toute façon !) moi j’ai trouvé qu’au moins dans cette maison il faisait claire et que c’etait plutôt propre. 

L'association d'Hema a fait deux choses majeur pour le village : un foyer de filles pour les écolières habitant trop loin de l'école.. ce sont les fillettes que l'on voit le plus souvent sur mes photos, elles nous ont fait des démonstrations de danse et de chant... si au debut elles étaient super timides, elles sont sont vite laissé apprivoisées et finalement nous suivaient partout!

Autre révolution pour le village : ils nt instaler de l'eclairage public fonctionnant avec des panneaux solaires!!! deririère les fillettes!

Le lundi matin, 7 heures, aprés une nuit froide et humide, nous avons bu un thé ultra sucré et bouillant et nous sommes montés en haut de la montagne pour voir la vallé de Konkan. ( le Maharastra se composant de plusieurs regions geographique : le Desh, plateau plutot aride, le Konkan, vallée verdoyante, et le Deccan, plateau fertile en cuvette où se trouve Pune... ces informations ne sont pas exaustives! mais voila ce que j'ai compris..)

La ballade était magnifique, les risières vert vif brillaient au soleil, les couleurs estompées par une brume vaporeuse... magique.

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